COVEA COOPERATION EST NE

, par Florence ALBAVIT

Le SIPAM et la CFDT entérinent la mort de la MAAF indépendante

Le jeudi 15 novembre, la direction a réuni le CE pour lui demander son avis sur la réorganisation juridique et financière de COVEA et de fait la création de COVEA COOPERATION.

Le CCI - l’organe consultatif mis en place pour informer les organisations syndicales au niveau de COVEA - était, lui, réuni mardi 13 novembre pour donner le sien. Il est apparu en début de réunion que la CFDT allait donner un avis, alors que les autres syndicats voulaient le différer. La CFDT avait préalablement demandé une entrevue avec Thierry Derez qui lui aurait donné des garanties (sur les emplois dans les grands bassins d’emplois mais pour quel délai ?) sur le projet et elle estimait pouvoir donner un avis.

Tous les autres syndicats, mis devant le fait accompli, ont décidé de quitter la salle.

Ce scénario s’est reproduit au CE MAAF.

Le matin même les élus avaient eu la restitution du volet MAAF de l’expertise du cabinet Callentis. (Le seul examen spécifique à MAAF que la direction a daigné concéder aux élus du CE MAAF).

La direction entendait à priori avoir un avis. La CFDT MAAF a rejoué la même partition qu’au CCI, et surprise, alors qu’un tract intersyndical commun aux trois enseignes réunissant FO, CGT, CGE, CFTC et SIPAM UNSA, le SIPAM lui aussi a donné un avis.

A FO, nous sommes, par principe, contre le fait de donner un avis dans la foulée d’une présentation. Un avis du CE (favorable ou défavorable) n’est pas un geste anodin, c’est le feu vert au lancement des projets de la direction. Il demande un minimum de réflexion, de concertation au sein du syndicat et entre les élus.

Personne ne peut nier que ce projet va conditionner l’avenir de notre entreprise, de nos emplois et de nos salaires.

Comment donner un avis sur ce projet qui ne nous a été partiellement présenté, qui, a mots couverts, à l’ambition de gagner 10 % de rentabilité et pour cela de réduire de 10 % les frais généraux (nos salaires et primes représentent la moitié des frais généraux de MAAF), qui prive la MAAF de son autonomie financière et ne pose plus de limite à la solidarité financière entre enseignes.