Le 18/11/2010, les deux responsables de l’Inspection Corporelle ont décidé de réunir les Assistantes de Gestion pour leur exposer la présentation qui a eu lieu le 23/09/2010 devant le CHSCT et aborder les évolutions de leurs fonctions.

Si l’Inspection Corporelle commune constitue aujourd’hui une réalité, le mérite en revient en grande partie aux Assistantes de Gestion qui ont beaucoup œuvré dans sa mise en place, notamment au moment de l’intégration des Inspecteurs GMF sur les sites d’inspection (comme elles le firent déjà par le passé avec les Inspecteurs MMA).

Personne aujourd’hui ne peut nier le fait que les Assistantes de Gestion constituent un rouage essentiel entre le Gestionnaire et l’Inspecteur dont la fonction principale consiste à être d’une part sur le terrain au contact des victimes et/ou de leurs représentants, et d’autre part et de plus en plus au contact des principaux acteurs des filières médico-sociales et de la reconversion professionnelle.

Personne ne peut le nier sauf peut-être la Direction qui, après avoir transféré nombre de leurs tâches (recherches de courriers, classement, accueil téléphonique, règlements, saisine des experts médicaux, statistiques……) vers les Gestionnaires et les Inspecteurs, incite désormais les Assistantes de gestion à envisager leur avenir ailleurs qu’à l’Inspection Corporelle. Parallèlement, les Inspecteurs font le constat d’une lente mais dommageable sédentarisation de leur fonction !

Le diaporama qui sera présenté le 18/11/2010, outre le fait qu’il masque la réalité sur bien des points, annonce des lendemains encore plus difficiles aux Assistantes de gestion mais aussi aux Inspecteurs corporels qui, bien que conscients de la nécessaire évolution de leur métier, s’inquiètent du transfert massif de charges administratives vers eux et s’interrogent sur la nature même de leur fonction.

A l’égard des Assistantes de gestion, la Direction semble adopter une stratégie d’accompagnement (vers la sortie !) qui sous son vernis dévoile en réalité un authentique plan social dont les effets en terme de démotivation et dévalorisation sont déjà bien visibles.

Il est demandé à la Direction de révéler et de préciser ses véritables intentions sur ce point tant à l’égard des assistantes de gestion qu’à l’égard des inspecteurs ?

¤ 2ème question

On ne peut par ailleurs que s’étonner de la méthode qui consiste à ne présenter un document aussi important puisque traitant également de l’avenir de l’Inspection Corporelle qu’aux seules Assistantes de gestion !

Il est demandé à la Direction que cette présentation soit faite à l’ensemble du Service Inspection Corporelle à l’occasion d’une seule et même réunion afin de garantir un niveau d’information équivalent pour tous. A défaut de pouvoir réunir l’ensemble des inspecteurs et des assistantes de gestion, la réunion du 18 novembre peut elle être reportée à une date ultérieure ?

¤ 3ème question

Auparavant, pour présenter le nouveau réseau Inspection MAAF-MMA-GMF, tout le service Inspection était convié. Depuis, aucune rencontre commune avec les IC, ICS et AG de chaque zone n’a été organisée pour évoquer l’organisation de la nouvelle Inspection. Aucun dialogue n’a donc été possible avec tous les inspecteurs et assistantes concernant les dernières évolutions. Il nous a été imposé sans nous concerter auparavant. Est-ce prévu ?

Réponse écrite de la direction pour ces trois questions :

Pour des raisons d’emploi du temps et d’organisation, Ronan KERHOAS ne souhaite pas multiplier les réunions considérant que réunir les inspecteurs et les assistantes dans une même assemblée ne serait pas productif du fait du nombre de participants. Ronan KERHOAS maintient donc sa décision de réunir les seules assistantes de gestion pour ce qui ne devrait être qu’une réunion informelle puisque selon ses propos, il est en phase exploratoire. Officiellement, l’objectif est de recueillir le sentiment des assistantes sur le support présenté au CHSCT, dont le contenu est déjà contesté, et de discuter avec elles de leur vision de la situation de chacun des sites. La direction veut donc connaître la vision des assistantes d’une situation qui leur a été imposée lors de la réorganisation de l’inspection corporelle ! Comment les assistantes pourraient-elles avoir une vision pour chacun des sites puisque dans les faits, elles occupent un poste isolé à l’exception des pôles inspections de Nantes et de la Défense (où elles sont deux par sites) ?

A l’évidence la direction veut faire valider par les assistantes une situation qu’elle a elle- même générée en transposant une partie du travail vers les gestionnaires corporels et les IC et ICS en les dotant d’un outil nomade informatique (qu’on les a fortement incité à utiliser par le biais d’un objectif au niveau de la prime de reconnaissance) ! Si, selon la direction, cette réunion est censée permettre aux assistantes d’échanger entre elles et de prendre connaissance des réactions des unes et des autres, nous espérons qu’il ne s’agit pas pour la direction d’opposer des ressentis individuels différents et de les utiliser pour imposer sa propre vue de la situation.

Si nous nous en tenons à la déclaration de Ronan KERHOAS lors des derniers DP : « Aujourd’hui, on sait que le nombre d’assistantes va diminuer, mais on ne sait pas si le métier va disparaître » ?

Il est clair que sans une forte mobilisation (grève des inspecteurs et des assistantes), la direction ne reviendra pas sur cette nouvelle organisation qui met en danger l’emploi des assistantes et impacte la nature et la charge de travail des inspecteurs.

La direction est assez intelligente pour ne pas annoncer d’ores et déjà la disparition totale du métier des assistantes, mais espère gérer la situation au fil du temps en agissant individuellement auprès de chaque assistante pour l’inciter à changer de métier.