EUROPAC OU L’USINE A SINISTRE DE MAAF

, par Florence ALBAVIT

Tous dans la même galère ! Après la gestion de fréquence, c’est au tour des services Risques Divers et Corporel Auto d’être réorganisés.

L’industrialisation de la gestion des sinistres chez Europac a commencé par la mise en place des plateformes de gestion téléphonique à l’auto et l’IRD de fréquence. Tous les centres étaient organisés de la même manière :
 4 groupes d’une dizaine de gestionnaires
 chapeautés par 4 animateurs
 1 chef de centre

Cette organisation a été couplée à la mise en place d’horaires fixes effectués par roulement par les équipes et d’un allongement de l’amplitude horaires de 8h30 à 18h.

Ces horaires sont de l’avis de tous fatigants et ne respectent pas le rythme naturel de chacun. Les centres de gestion de fréquence étant tous situés dans de grandes agglomérations, ils allongent les temps de transport et compliquent la vie des salariés.

L’extension des horaires fixes à d’autres entités de gestion n’est pas à l’ordre du jour selon la direction.

Ensuite, le Service Circulation International a scindé les gestionnaires matériels et corporels et le Service Matériel a adopté cette organisation également.

En début d’année, ce fut le tour du Service Risques Divers où un service matériel et un service corporel ont été créés.

L’intérêt de cette organisation réside pour la direction dans une plus grande proximité des "managers" avec leur équipes ; certains gestionnaires nous ont surtout fait part d’un accroissement de la pression des objectifs et d’un soutien technique défaillant du fait d’une faible disponibilité des animateurs pris par d’autres tâches ou de nombreuses réunions.

La direction a alors créé le poste de chargé d’assistance technique - CAT - sensé améliorer le soutien technique.

Dans les faits, le CAT est souvent accaparé par la formation des nouveaux entrants et son suivi et des tâches annexes, comme la GED ACTION à l’auto (qui consiste à vérifier les cas IDA appliqués dans des dossiers clos ressortant en anomalie).

C’est au tour de l’ensemble des centres corporels auto (qui gèrent les sinistres où la victime présente un taux de séquelles compris entre 0 et 10 %) de se voir organiser de cette manière, sachant que pour les centres extérieurs le nombre de groupes et réduits à deux, même si ces centres viennent de recruter entre 3 et 5 nouveaux gestionnaires selon les cas.

C’est dans ce cadre également que les CCA de Lille et Marseille sont amenés à disparaître après avoir été peu à peu vidés de leur substance, gestionnaire après gestionnaire. Plusieurs collègues n’ont encore pas de solution pérenne et satisfaisante.

Nous avons pu constater en auto et en IRD de fréquence que cette organisation conduit à un accroissement de la productivité au détriment des conditions de travail et de la santé des salariés sans pour autant améliorer la formation et la soutien technique aux gestionnaires, nous ne pouvons qu’être inquiets de cette évolution. Là où pour l’IRD le CHSCT avait mandaté un expert pour évaluer les conséquences de cette réorganisation, il a cette fois dès la réunion de présentation du projet donné un avis favorable ! Les élus FORCE OUVRIERE le déplorent.

Nous suivrons bien entendu cette nouvelle réorganisation sur le terrain par des visistes et vous invitons à nous faire remonter tous les désordres qu’elle pourrrait entraîner.