Les systèmes d’évaluation des salariés en procès

FO Hebdo n°2980 du 30 mars 2011 Pages 17 à 20

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Outil de réduction de la masse salariale, de discriminations, de sanctions pécuniaires ou disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement, les dispositifs d’évaluation des salariés virent au contrôle comportemental avec l’apparition de critères subjectifs.
Les syndicats saisissent la justice pour dénoncer des copier-coller de méthodes anglo-saxonnes incompatibles avec notre droit du travail.

Jadis, le salarié vendait sa force de travail contre rémunération. Puis le culte de la performance est passé par là avec cette notion du dépassement de soi habituellement réservée aux sportifs. Surperformant, disponible, coopératif, astreint à des objectifs qu’il se doit de dépasser dans l’intérêt du niveau de son salaire et de sa garantie d’emploi, le travailleur du XXIe siècle doit désormais rendre des comptes sur la manière dont il atteint ses objectifs. Depuis quelques années, les systèmes d’évaluation des salariés voient fleurir la notion de comportement. [...]


Les dernières décisions des tribunaux disposent que l’employeur tient de son pouvoir de direction, né du contrat de travail, le droit d’évaluer le travail de ses salariés. Lorsque la notation a pour effet de justifier des différences de traitement, c’est à la condition que les critères d’évaluation soient objectifs et transparents. [...]