Loi EL KHOMRI une attaque idéologique délibérée contre nos droits

, par Florence ALBAVIT

La loi Travail dite El Khomri n’est pas une création ex-nihilo et elle n’est qu’un ultime avatar de la volonté du patronat de revenir sur les droits des salariés.

Notre système social actuel nous le devons à la présence active et combative de syndicalistes dans les réseaux de résistance lors de la guerre 39-45. Le régime de Vichy avait interdit les syndicats ; les syndicalistes CGT non communistes de l’époque avaient rejoint les mouvements de résistance dès cette époque. Les CGTistes communistes ont rallié la résistance, lorsque le pacte germano-soviétique a été rompu par les nazis en attaquant l’URSS.

C’est la présence massive de syndicalistes dans le CONSEIL NATIONAL DE LA RESISTANCE qui nous a permis de gagner des droits toujours d’actualité aujourd’hui.

Notre Protection sociale actuelle est en quelque sorte le prix du sang de la classe ouvrière de ces années de guerre.

Dès 2007, Denis Kessler déclarait la guerre à nos acquis sociaux. (Le pédigrée du monsieur est éclairant : il avait rejoint en 1990 la FFSA (syndicat patronal des sociétés d’assurances), il a été vice-président du MEDEF et est actuellement PDG de la SCOR (Société de réassurance) :

Je cite : "Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie.

Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme...

A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !"

Ce n’est pas pour rien que le patronat de l’assurance est considéré comme appartenant à la branche dure du MEDEF...

Ne pas résister et combattre la loi travail aujourd’hui en 2016 c’est trahir le sacrifice de nos grands parents ! Même à la MAAF !