Temps de travail, l’éternel débat…

, par Florence ALBAVIT

Une fois encore lors de la dernière réunion des Délégués du Personnels, ce sujet est revenu sur le tapis

A EUROPAC, trois régimes horaires coexistent :

• Les horaires fixes qui s’appliquent aux employés salariés des CMA et CDG.

• L’horaire mobile qui bénéficie aux employés des autres services et aux cadres qui n’optent pas pour le forfait jour.

• Le forfait jour qui s’applique uniquement aux cadres fonctionnels qui n’optent pas pour l’horaire mobile et aux cadres hiérarchiques.

Les salariés aux horaires fixes Les salariés aux horaires fixes ne pointent pas. En cas de dépassement horaire, en raison d’un appel en fin de plage horaire, les salariés doivent faire valider ce dépassement par leur hiérarchique, s’il est encore là…pour pouvoir le récupérer. Aucun, règlement de ces dépassements n’est possible sans validation en heure supplémentaire par le hiérarchique. De fait, nous ne connaissons pas de cas où un hiérarchique ait validé en heure supplémentaire de tels dépassements.

De fait, certains salariés aux horaires fixes, « pour leur confort et parce qu’ils sont lents » selon la direction, dépassent les 7 heures par jours. Ces dépassements passent inaperçus, puisque les salariés des CMA et CDG ne pointent pas, ils valident le temps de travail théorique pré-affiché par l’outil !

Pour les salariés aux horaires mobiles Ils peuvent moduler leur temps de travail entre moins 4 heures et plus de 5 heures. Au-delà de 5 heures, le temps n’est pas comptabilisé… ! Ni le salarié, ni son hiérarchique ne reçoit d’alerte dans ce cas.

Si le chef de service ne décide pas l’ouverture du compteur heures supplémentaires, ces dépassements ne seront pas rémunérés.

En cas de débit horaire au-delà de 4 heures en revanche, le salarié et son manager reçoivent une alerte par mail.

Nous avions déjà alerté la direction et l’inspection du travail sur ce point, il y a plus d’un an.

Nous rappelons aux salariés que les dépassements constituent du travail dissimulé et que même s’ils font des dépassements horaires pour leur « confort », ils dissimulent une surcharge de travail et empêchent l’embauche de salariés supplémentaires, sans doute au chômage, situation qui est loin d’être confortable.

Il ne s’agit pas de culpabiliser les salariés qui effectuent volontairement des dépassements. Ils doivent être conscients que, bien que la direction n’a de cesse de vouloir normer les tâches et formater les salariés, nous sommes tous différents : • que notre performance n’est pas constante tout au long de notre vie professionnelle, • qu’il n’est pas anormal de travailler lentement ou plus lentement que certains de ses collègues • et que le traitement au travail doit être équitable en fonction de chaque individu et non totalement égalitaire • et que l’employeur doit respecter le rythme de chaque salarié qui effectue son travail de bonne foi.

Certains cadres fonctionnels optent pour les 35 heures, comme ils en ont le droit à partir du moment où ils en informent la direction avant la fin octobre.

Dans les faits, ils sont assez rares, puisque, pour la plupart, la charge de travail qui leur est attribuée n’est pas réalisable en 35 heures. Ils sont de fait contraints de passer au forfait jour.

Les salariés au forfait jour A EUROPAC, ce sont uniquement des cadres. Ils bénéficient de 12 jours d’ATT (Aménagement du temps de travail – l’équivalent des RTT), un par mois.

Ils n’ont pas d’outil de comptabilisation du temps de travail, bien que l’accord de 2000 en prévoyait la mise en place.

Alors, c’est la grande inconnue ! Ils sont en général dotés d’outils informatiques nomades qui leur permettent de travailler de leur domicile et ce temps de travail n’est donc pas comptabilisé. Avec les difficultés liés à l’outil nomade des inspecteurs IRD et de l’organisation NORSI, le temps de préparation des dossiers et de gestion des échanges informatisés a fortement augmenté, mais n’est pas comptabilisé : il n’est donc pas rémunéré !

Alors combien d’heures de travail dissimulées à EUROPAC ?

Si vous rencontrez des difficultés dans la gestion de votre temps de travail :

Refus de votre hiérarchique de valider vos horaires, obligation de valider les temps théoriques au lieu des horaires réellement effectués etc...

CONTACTEZ vos représentants FORCE OUVRIERE