Prime dividendes : c’est court, beaucoup trop court !

Court comme le temps, parce que si accord il y a, il devra être conclu dans le mois, avant le 31 octobre, autrement dit, une ou deux séances de négociation. On est déjà à la moitié.

Court comme l’exposé des techniques possibles pour apprendre de la Direction, comment cette prime pourra être versée.

Courtes comme les propositions finalement arrachées à la DRH qui ne sont à la hauteur, ni des attentes des salariés, ni de l’esprit des textes.

Car il s’agit bien, pour le législateur, de partager des profits, de ramener vers les salariés, une petite partie des richesses produites en 2010 alors que depuis 20 ans celles-ci ont largement basculé du coté de la capitalisation, au détriment de l’emploi, de l’économie réelle et des régimes sociaux. De source fiable, c’est autour de 100 milliards d’euros supplémentaires qui ont été soustraits aux salariés.

Que s’est-il passé chez nous le 27 septembre ?

Les organisations se sont vues « dirigées » vers le versement d’un « supplément d’intéressement », meilleure solution selon la Direction pour un partage égalitaire entre tous les salariés.

Sauf que ce n’est pas forcément le cas : ce supplément étant basé sur le résultat de l’exercice précédent, ce sont à ce jour, plus de 300 salariés de l’UES, embauchés depuis janvier 2011 qui n’en bénéficieront pas. Si cela correspond à une certaine logique, ce n’est pas le meilleur moyen de répartir les richesses d’autant que plus de la moitié d’entre eux subissent déjà la précarité avec des contrats à durée déterminée et des salaires « d’entrée ».
FO MAAF portera également son attention au mode de calcul égalitaire de cet intéressement.

Quant à la « mise » de départ de la DRH, longue à se prononcer, elle est de 450€ voire 500€, c’est loin des attentes des salariés et des possibilités actuelles de l’entreprise. Beaucoup trop loin des estimations du gouvernement en avril dernier qui annonçait 1000€ en moyenne !
Une nouvelle fois, la Direction est fidèle à l’idéologie du syndicat patronal MEDEF vivement opposé à tout ce qui peut aller vers les salariés, et ce, au profit … du profit.

La culture sociale, humaine, solidaire de l’entreprise, qui allait de pair avec l’esprit mutualiste expire sous les coups de boutoir de la Direction. Les déceptions des salariés s’accumulent.

Alors prenez garde à ce que la colère s’exprime à nouveau, car la question aujourd’hui, n’est plus de savoir ce que nous avons encore, mais où nous allons.

FORCE-OUVRIERE rappelle son attachement au salaire.

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Lien vers notre précédent article : http://fomaaf.force-ouvriere.org/Prime-SARKOZY